hier 21h20 je suis assis sur une chaise à la terrasse du seul bar ouvert sur la place du village ,nous nous sommes attardés car les jours sont plus long et nous discutons de tout et de rien, de voyage,de politique ,de l’extrémisme en Europe ,de Neuchâtel quand nous étions sur les traces de ce panatrope qui me plaisait tant .

sur la place Il y a des parapentistes, quelques cyclistes qui avant de rentrer se désaltèrent à la fontaine. il y a cette quiétude, ce frôlement de beauté sur la montagne qui disparait dans la nuit. le rires des derniers clients, nos échanges habituels d’un coup sec de la main sur l’épaule pour se saluer. Soudain ,presque délicatement, comme un courant d’air la terre vibre, les verres bougent et glisse sur la table, habitué au tremblement de terre je comprend très vite . je rassure mes amis, regarde sur le site du reNaSS et les informe en temps réel ,puis soudain me revient ma propre faille sismique, le murmure inaudible d’une vieille mélodie oubliée .

Ce dont je me souvient d’abord – surtout –ce sont mes deux premières phrases C’est dingue la terre tremble !!! -eh bien - c’est banal ici - et l’on marchait lentement très lentement en se tenant la main pour ne pas troubler cette chose minuscule qui s’écoulait délicatement dans l’odeur des grandes rues. Je me noyé dans la forme effilée de tes yeux , je ne le savais pas encore, mais j’étais amoureux .-

Puis revient cette tranquillité d’être ensemble pour le restant de la soirée un restaurant confidentiel sur le bord du Verdon ,un repas montagnard entre amis .Dans le fragment des jours le bleue s’est dégradé et moi je part à paris dans un quinzaine de jours.